BIBI-Z3 - Projet exploratoire (2024 - 2025)

BIBI-Z3 - Biosécurité et Bien-être animal : Zoom sur 3 mesures de gestion sanitaire

[Projet] : Analyse des impacts des mesures de biosécurité sur les animaux, les trajectoires des exploitations et les territoires

Contexte et enjeux

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INRAE

Les mesures de biosécurité, conçues et appliquées dans le cadre de la gouvernance du sanitaire, ont des impacts sur les animaux (bien-être animal), les systèmes d’élevage (itinéraires techniques) et les territoires (coexistence de modèles de production), et peuvent induire des formes d’adaptation (des systèmes ou des mesures elles-mêmes), des résistances à leur adoption ou des contournements. C’est notamment le cas des secteurs d’élevage plein air de monogastriques (porcs et volailles), concernés par des dangers sanitaires d’importance (Peste Porcine Africaine, Grippe aviaire). Il s’agit alors pour les acteurs, des éleveurs aux services de l’Etat en région, en passant par les vétérinaires, les organisations d’éleveurs, etc., de construire un compromis entre bien-être animal, orientations technico-économique des élevages et des territoires, et biosécurité.

Objectifs

Le projet BIBI-Z3 propose d’étudier les impacts de trois mesures de biosécurité (ovariectomie, claustration, dépeuplement) à trois niveaux d’échelle (animal, exploitation, territoire), et leur dynamique d’implémentation dans les élevages et les territoires. Mis en œuvre dans des territoires contrastés (Corse, Bretagne et Sud-Ouest), le projet poursuit les objectifs suivants :

  • Au niveau de l’animal : explorer et mesurer l’impact de ces mesures de biosécurité sur leur bien-être et leur relation à l’humain, à partir d’indicateurs comportementaux (ex : budget-temps, relation humain-animal, gestion de la douleur associée à l’ovariectomie), physiologiques (ex : cortisol pilaire) et zootechniques (ex : performances reproductives).
             
  • Au niveau de l’exploitation : caractériser les impacts de ces mesures sur le fonctionnement du système d’élevage. Plus largement, il s’agit de compléter un manque de connaissances, assez caractéristique des élevages en plein-air, sur la relation entre un « module biosécurité », pensé de manière factorielle, et les autres modules du système d’élevage (alimentation, génétique,…), pensés de manière systémique.
                        
  • Au niveau des territoires : étudier la dynamique des dispositifs biosécuritaires en situation. Les configurations territoriales étant différentes (types d’élevage, densité, types d’acteurs), il s’agit de produire des connaissances sur les capacités territoriales, i.e. les capacités des acteurs, à collectivement mettre en œuvre, adapter et construire l’action de gestion en fonction de la situation dans le territoire.

Espèces concernées

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poule

Partenariats

  • UMR LISIS, INRAE, Département ACT : sciences de gestion, dynamiques inter-organisationnelles dans les situations de gestion sanitaires
  • UMR AGIR, INRAE, Département ACT : géographie, territorialisation des politiques publiques sanitaires
  • UMR SELMET-LRDE, INRAE, Département ACT : zootechnie-système, analyse des systèmes d’élevage
  • UMR PEGASE, INRAE, Département PHASE : physiologie et éthologie appliquée, analyse du bien-être animal et des pratiques vétérinaires
  • UMR IHAP, INRAE, Département SA : épidémiologie – géographie, analyse des dynamiques des épidémies animales
  • Partenaires extérieurs : association LIT-Ouesterel (Biosécurité des élevages plein-air)

 

Contacts - coordinateurs :

François Charrier (francois.charrier[AT]inrae.fr) et Marie Gisclard (marie.gisclard[AT]inrae.fr)