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Contexte et enjeux

Adaptation au changement climatique, limitation de l’impact environnemental de l’élevage, réduction des intrants médicamenteux, limitation des épidémies, le monde de l’élevage doit actuellement faire face aux enjeux majeurs du changement global, tout en répondant aux attentes des professionnels et des citoyens. En même temps, en France, les éleveurs peinent à dégager un revenu convenable avec des conditions de travail décentes ; la production est en difficulté.

Les attentes sociétales se font de plus en plus pressantes sur l’élevage - allant même pour certains citoyens jusqu’à sa remise en cause - en questionnant notamment le bien-être animal et son impact sanitaire et environnemental. Ces attentes ont un impact sur l’attractivité et la pratique du métier. De nombreux éleveurs souffrent de cette image négative qui ne représente pas la diversité des formes d’élevage. 

Pour faire face à ces défis, le monde de l’élevage doit s’adapter, trouver de nouvelles solutions et de nouvelles valeurs de partage. Des politiques publiques ont soutenu les initiatives dans lesquelles les innovations étaient développées par des experts. Mais ces initiatives descendantes peinent à être adoptées individuellement et à répondre aux enjeux locaux. Des recherches récentes ont identifié le besoin de promouvoir des organisations plus décentralisées, contextualisées et participatives. Ces approches soulèvent aussi des questionnements d’organisation du fait qu’elles demandent de traiter avec des acteurs nombreux, diverses, autonomes avec des intérêts divergents et des relations de pouvoir complexes.

Les approches de sciences participatives sont de plus en plus mobilisées, en témoigne l’initiative “Innovation ouverte” des Unités expérimentales à INRAE. Un des enjeux est de pouvoir répondre à des questions complexes auxquelles des expérimentations analytiques n’apportent pas de réponse complète. Ceci nécessite d’identifier des conditions adéquates pour produire des connaissances pertinentes répondant aux questionnements de la recherche et des parties prenantes.

Objectifs

L’objectif du projet de thèse est de comprendre comment la combinaison des approches de conception innovante et de sciences participatives peuvent favoriser l’adaptation de l’élevage laitier de montagne aux changements globaux. Le projet développera en particulier la valence santé (animale et OneHealth) - bien-être et impliquera directement les éleveurs et les citoyens. Le projet sera appliqué aux élevages du Massif Central à travers deux dispositifs : une expérimentation système et un réseau d’initiatives (incluant éleveurs, transformateurs, lycées agricoles).

Plus précisément, les questions de recherche sont les suivantes :

1. Quels sont les intérêts et les difficultés de la combinaison d’approches conceptives et participative impliquant éleveurs et citoyens, plus particulièrement sur les questions relatives à la santé et au bien-être animal ?
2. Comment accompagner un collectif de chercheurs, éleveurs et citoyens dans la conception d’un élevage innovant adapté aux enjeux du changement global ? Comment produire une vision partagée, fonctionner, s’inscrire dans la durée ?

Comment les sorties du processus de co-conception sont-elles opérationnalisables, répondent aux enjeux identifiés et se situent dans les fronts de sciences ?

Espèce concernée

Partenariats

• Principales collaborations scientifiques : UMR EPIA (épidémiologie, santé animale), UMR AGIR (conception innovante), UMR Territoires (accompagnement, changement), UMR Herbivores et Herbipôles (conduite du projet Coccinelle), MinesParis Tech (conception innovante)
• Collaborations avec les acteurs :  les partenaires du projet Coccinelle (BTPL, LIT-EHM, Bio 63, Cant’Adear, Chambre d’Agriculture 63, Coop de France, Jeunes Agriculteurs 63, Idele, PNR Volcans d’Auvergne, Syndicat Fourme de MontBrisson, Pôle Fromager AOP Massif Central, etc.)