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• Sept (7) lettres d'intention ont été soumises lors de la 1ère phase. Elles concernaient toutes des projets exploratoires.
• A l'issue de la deuxième phase, quatre (4) projets ont été retenus et sont soutenus par SANBA à partir de Janvier 2022 pour une durée de deux ans.
• Parmi ces projets sélectionnés, trois sont portés par des scientifiques du département PHASE (PHysiologie Animale et Systèmes d'Elevage), un par le département GA (Génetique Animale). 

→ Voir les résumés des projets ci-dessous.

Partenariat* des projets reçus et des quatre projets sélectionnés par le CoPil :

^{* Le code couleur indique le département scientifique d'appartenance des unités impliquées dans le projet.}

PHASE : PHysiologie Animale et Systèmes d'Elevage

SA : Santé Animale

GA : Génétique Animale

ECODIV : ECOlogie et biodDIVersité

AQUA : Sciences des écosystèmes AQUAtiques, des ressources en eau et des risques associés

EnriFish (Un enrichissement environnemental innovant pour la santé et le bien-être de la truite en élevage)

• Coordinateurs : Violaine Colson (Département PHASE), Bertrand Collet (Département SA)
• Espèce concernée : poisson                                    

La recherche de méthodes préventives et durables conciliant le contrôle de pathogènes et le bien-être des poissons devient une priorité pour la filière piscicole. L’enrichissement du milieu vise à améliorer les besoins psychologiques et physiologiques d’un animal captif par la complexification de son environnement. Si cette pratique existe déjà chez les espèces de rente terrestres, la filière piscicole ne l'a pas encore adoptée, sans doute par manque de connaissances scientifiques et de réglementations spécifiques au bien-être des poissons. Par ailleurs, l’enrichissement consistant à ajouter des structures complexes dans le bassin demande de l’entretien et peut constituer un réservoir bactérien altérant la santé des poissons, ce qui expliquerait aussi la réticence de la filière pour la mise en place de ces pratiques. Dans le projet EnriFish, nous étudierons les effets d’un enrichissement innovant consistant à introduire dans le bassin dès les premiers stades de vie un tuyau générant un rideau de bulles, puisque des observations préliminaires ont montré l’attrait des poissons dans des zones où sont diffusées des bulles. Ce type d’enrichissement permettrait d’intégrer la notion de « positive welfare » en élevage en favorisant l’expression de comportements de jeu, tout en garantissant un entretien facile et un bon état de santé des poissons.                               

PigLate (PIGlet LATe wEaning)

• Coordinatrice : Christelle Knudsen (GENPHYSE, Département PHASE)
• Espèce concernée : porc                                                              

Le sevrage se définit comme la période de transition d’une alimentation exclusivement lactée vers une alimentation solide. En élevage le terme « sevrage » est associé à la fin de l’ingestion lactée, et a généralement lieu à 21 ou 28 jours d’âge en élevage porcin conventionnel. L’ingestion solide étant faible à ces âges, la transition alimentaire est brutale, contrairement à ce qui peut être observé en conditions de semi-liberté où la transition est progressive jusqu’à l’arrêt complet de l’ingestion lactée entre 12 et 17 semaines d’âge. Plusieurs études antérieures ont montré des effets défavorables de sevrages précoces (<21j d’âge) sur des paramètres de santé et le comportement mais peu d’études se sont focalisées sur les effets de sevrages tardifs et progressifs plus proches des conditions observées en situation de semi-liberté.
L’objectif du projet est d’évaluer l’impact du sevrage tardif (49 vs 21j) sur la balance entre la santé et le bien-être des porcelets, celui de la truie et les performances zootechniques et de reproduction.  

PrenatOdor (Apprentissage olfactif positif prénatal : une stratégie pour améliorer le bien-être et la santé des porcs en élevage conventionnel ?)

• Coordinatrice : Caroline CLOUARD (PEGASE, Département PHASE)
• Espèce concernée : porc                                

En élevage porcin conventionnel, l’environnement est souvent pauvre et monotone, ce qui peut engendrer de l’ennui et avoir des conséquences délétères sur le bien-être des animaux et de leur progéniture. De nombreuses études ont montré que les odeurs facilitent certains comportements (acceptabilité alimentaire, exploration d’objets) chez différentes espèces, et quelques-unes suggèrent qu’elles peuvent moduler la fonction immunitaire (action sur l’inflammation). Leur utilisation pourrait donc être une stratégie efficace pour stimuler l’animal, et ainsi améliorer sa santé mentale et physique en élevage. Par ailleurs, les expériences sensorielles prénatales peuvent durablement impacter le développement du jeune. Les fœtus sont notamment capables de réaliser des apprentissages olfactifs robustes qui impactent leurs préférences olfactives et, chez le porc, la réexposition au sevrage à une odeur apprise durant la vie fœtale stimule la prise alimentaire et la croissance, et réduit les comportements sociaux délétères. Le projet PrenatOdor visera donc à produire des connaissances sur l’efficacité d’une stratégie basée sur un enrichissement olfactif prénatal pour améliorer santé et bien-être animal en élevage, en utilisant une approche multi-disciplinaire combinant éthologie, immunologie et épigénétique.

TRADE'OUT (Trade-off between immunocompetence, behaviour and production in laying hens raised with an outdoor access)

• Coordinatrice : Fany BLANC (GABI, Département GA)
• Espèce concernée : poule pondeuse                        

La production avicole a pour objectif de combiner efficacité, durabilité et responsabilité, tout en satisfaisant de nouvelles attentes sociétales concernant la santé et le bien-être des animaux. Le projet TRADE’OUT repose sur le dispositif expérimental existant du projet VACCIBIOTA 2* qui a pour but d’étudier les effets combinés de la génétique et du microbiote intestinal sur la variabilité des réponses vaccinales et sur le bien-être de poules pondeuses. Deux expérimentations sont prévues : dans la phase 1 des groupes (n= 50 par groupe) de 2 lignées de poules pondeuses, traitées ou non par des antibiotiques, et élevées dans des conditions différentes (totalement à l’intérieur ou avec un accès à l’extérieur) seront comparés; dans la phase 2 la variabilité individuelle des phénotypes sera évaluée dans une population de 400 animaux. Le phénotypage des réponses vaccinales, les évaluations de la composition du microbiote intestinal et du comportement, et la collecte des informations génétiques sont déjà intégrées dans le projet VACCIBIOTA 2.
Dans le projet TRADE’OUT nous étudierons l’effet d’une perturbation du microbiote intestinale induite par un traitement antibiotique et d’un mode d’élevage avec un accès à l’extérieur sur les paramètres d’immunocompétence, de stress et de performances. Nous étudierons également les associations statistiques entre ces paramètres et le comportement des animaux.  
* Projet financé par l'Institut Carnot France Futur Elevage